La peur de ses capacités
En ce moment c'est devenu la mode dans le monde spirituel de vanter ses capacités et de vouloir avoir les meilleures capacités, les plus extraordinaires pour surpasser les autres, quitte à ce que cela décourage les autres praticiens et croyants autour d'eux. Dans le passé cela m'est arrivé de tomber sur des personnes qui me dévalorisaient avec des phrases du type "tu ne m'arrive pas à la cheville", "je sais mieux que toi" et j'en passe. Non par des personnes extérieures au monde spirituel, mais par des personnes dedans. Ce n'est pas un monde de paix et d'amour, mais relié à l'instinct bestial entre la proie et le prédateur. L'on a tous des capacités différentes et toutes ne sont pas spirituelles, il n'y a pas de meilleur pouvoir, meilleur don, meilleure capacité, il y a l'orgueil, la prétention et le narcissisme. Mais ils oublient l'essentiel: les origines des capacités, ce qui est inné, ce qui est donné ou encore ce qui s'ouvre par la persévérance.

Nous venons tous d'origines et d'horizons différents, nous n'avons pas tous des ancêtres qui pratiquaient la sorcellerie, le chamanisme ou bien ce que certains spiritualistes estiment en "extraordinaire", nous n'avons pas tous des moyens financiers permettant de voyager dans le monde, ni la santé, ni les possibilités et nous n'avons pas tous la même compréhension de nos chemins. Ce qu'il y a de triste dans le monde spirituel c'est que la compassion est atténué au profit de la supériorité de l'autre, et c'est banalisé. Ce qui m'a le plus crée des frustrations et des blocages étaient le regard des autres, les mots qu'ils utilisaient pour me définir, définir ma pratique ou encore parler pour moi concernant mes capacités, non seulement ma voix a été annihilée pour devenir une poupée de chiffon, mais personne ne cherchait à m'induire sur le bon chemin, cela m'a éloigné de celui-ci, de la confiance que j'avais en mes capacités même s'il m'arrive parfois de ne pas tout comprendre, et jusqu'à me faire la foi en moi, en ma guérison et envers le monde des esprits. La compassion fait que l'on fini bien vite par se faire dévorer par les autres, parce qu'on à un trop d'humanisme et qu'on pense de manière illusoire que dans le monde spirituel tous le monde à le même esprit de partage, de foi et de communion. C'est faux.
Je n'avais pas peur de mes capacités avant de tomber sur ces gens toxiques, aussi bien des monothéistes sans compassion que des personnes dans le new age (surtout dans le new age). J'avais pris l'habitude qu'elles étaient avec moi depuis que j'étais petite, je m'en foutais de la beauté et de la vision extraordinaire, j'ai toujours eu des soucis à cause d'eux et du regard des autres, et le rejet à toujours fait partie de ma vie, à l'école comme dans l'encadrement familial. J'ai souvent eu honte d'être différente, et ce n'est pas la première que le manque de compassion de l'humanité brise mes perceptions. Je n'ai jamais compris pourquoi les adultes quand j'étais petite étaient terrifiés par la mort, par les esprits, et de voir un enfant qui parlait avec des arbres ou de fleurs. Où est l'acceptation ? la compassion ? la recherche de compréhension. L'humanité juge plus vite qu'elle ne pose de question, et cette toxicité est toujours partout autour de nos également. L'on juge sans poser de question, pensant mieux savoir que les autres, pensant mieux connaître les autres, pensant tout savoir sur toi, alors que sans poser de question, l'on reste dans l'ignorance, et cela n'apporte rien de bénéfique ni pour l'esprit ni pour les interactions autour de nous.
La peur est un poison pour l'esprit, cela fait douter, cela fait perdre l'équilibre, cela fait perdre foi en soi et cela fini par générer des instincts primaires de survie, l'on ne vit plus, l'on survit. Dans la pratique chamanique la part est un fléau qui raconte nos histoires, nos blessures, nos traumatismes et nos phobies. Cela rend d'un côté plus instinctif, plus primaire, plus fort mais d'un autre regard l'on a du mal à se stabiliser, à avoir la foi et à relativiser. L'on ne prend plus le temps de découvrir, l'on apprend à se cacher. Tous le monde a peur, parfois de manière non assumée, et chaque personne oscille entre la prédation et le fait d'être dévoré comme une proie, ou d'autres de fuir pour survivre. J'ai eu peur de guérir, j'écoutais ces vieilles mémoires toxiques de ce qu'on me disait, me taxant de mauvaise guérisseuse, ce que j'entendais ou m'étais répétait lors d'un harcèlement sur les réseaux sociaux, toutes ces choses horribles que j'ai lu et entendu m'ont détruire, le plus douloureux a été de réalisé d'avoir perdu des années à guérir de ma douleur avec des sévères conséquences que j'ai toujours, de ne plus vivre, de survivre, de m'éloigner de ma vocation d'aider mon prochain pour devenir la chose de ma propre dépression et la chose des autres qui avaient su trouver mes failles.
Ces gens-là qui brisent n'acceptent pas d'avoir blessé les autres, ils remettent la faute sur les autres parce que quelque chose en eux est si brisé qu'ils n'arrivent plus à savoir qui ils sont, sans compter l'encouragement toxique d'un entourage qui les utilisent par intérêt et non pour ce qu'ils sont, eux-mêmes provoquant des dégâts en harcelant et détruisant les autres en se voyant toujours comme des justiciers et des sauveurs, sans avoir eu le courage et la compassion d'aller poser des questions avant de condamner quelqu'un. Les gens dans ce monde (pas que spirituel) n'ont pas conscience des conséquences de leurs actes, de leurs paroles, de l'effet que cela a sur les autres, parce qu'ils ne paient pas les conséquences, ce n'est pas eux qui sont détruits. Ceux qui n'ont pas confiance en eux tirent les autres vers le bas, et c'est du poison qui continue à se répandre. Quand vous êtes aligné, humble, quand vous avez la foi en vous, vous n'avez pas besoin de vivre au travers l'étoile d'une autre personne, vous n'avez pas besoin des autres pour vous construire et vous n'avez pas besoin de suivre des gourous spirituels, dans la vie, vous êtes votre meilleur allié et votre propre guérisseur. Ces gens-là manipulent par la peur, le doute, le néant. Ils ne sont pas là pour vous, mais pour eux. Ils utilisent chaque faille comme des prédateurs affamés pour isolé la proie pour s'en repaître. Ils génèrent la peur et la peine. Ils font vriller votre étincelle de lumière qui devient le néant, qui fini par s'éteindre. Les gens ont souvent peurs des démons, mais ignorent en eux ce qu'ils ont capables de faire sur leur prochain, et tout ce qu'ils ont déjà pu faire sans même l'avoir conscientiser.
La peur raconte toujours notre histoire, mais aussi apporte son lot d'enseignements, l'on peut apprendre d'elle, trouver son équilibre, se demander pourquoi l'on a peur, quel effet cela a sur nous, qu'est-ce que cela raconte est bénéfique pour sa pratique. Les enseignements ne se trouvent pas nécessairement dans la bouche des autres, parfois c'est bien là, dans notre esprit, et cela n'attend que nous pour aller entendre ce que notre inconscient cache et a besoin d'extraire. La paix de l'esprit est très dur à trouver et pas facile à maintenir, cela demande de travaille presque continuellement sur son état émotionnel, sur ses émotions, sur ses besoins, sur ses frustrations, dans chaque chose et chaque instant autour de nous, dans chaque interaction. Cela demande de se remettre en question, de savoir reconnaître ses erreurs, de savoir accepter d'entendre ce que l'on refuse d'admettre. J'avais une peur phobique de guérir à nouveau, de prier mes divinités, de faire confiance aux esprits et j'ai choisi de ne plus me laisser dominer par la peur, mais par la compassion, et cela donne littéralement un autre résultat que je ne regrette pas d'avoir pris malgré des vérités sur moi que je n'étais pas prête à accepter. La compassion peut changer une vie, et la peur peut aussi la changer, comme tous le reste.
Ayez foi en vos capacités, découvrez votre savoir-être, ayez de la patience pour votre savoir-faire et ne nourrissez plus personne, votre corps, votre conscience et votre énergie a besoin de cette nourriture, à vous d'acceptez ou non de partager. La conscience en vous, pas que chez les autres, comme vos capacités. Apprenez à les découvrir sans envier ceux des autres dont vous ne connaissez pas les parcours ni ce qu'ils vivent avec elles, que cela soit inné ou non, nous passons tous par de l'apprentissage et non ne cessons jamais d'apprendre.